Khazen

CONSULS DE FRANCE


L’importance de la charge de consul de France n’

Les Epees du prince maronite


Ces deux epees offertes par Louis XIV et du pointife Clement X se trouvent actuellement chez Jean-Philippe el Khazen .


Ce manuscrit, oeuvre des moines de la Kadisha, vallée sacrée des ermites libanais, est en langue syriaque. Au XVIIème siècle, la France fait les yeux doux au cheikh Abou- NaufaI el-Khazen, serviteur de la vraie religion (catholique) au Proche-Orient. En 1655, Louis XIV lui confie la charge de « consul de la nation française à l’échelle de Beyrouth ». Fait extraordinaire : il sera le premier non-Français à occuper cette charge. Le 1er mai 1657, il reçoit des lettres de naturalité et de noblesse héréditaire. Dès lors, il porte le titre prestigieux de « prince des maronites et du Mont-liban ! » Les correspondances, signées « Louis », « Mazarin », « Pont-chartrain »,


« Colbert de Torcy » se poursuivront jusque sous le règne de Louis XV… Toutes sont archivées, et certaines demeurent encore en possession de la famille. De nos jours, en sa villa du Kesrouan, un membre de la famille Khazen conserve l’un des plus beaux présents du Roi-Soleil: une simple épée,


lame d’acier au pommeau en cuivre argenté, oeuvre d’artisans ottomans. Denis de La Haye-Ventelaye, ambassadeur de France à Contantinople, fit parvenir le cadeau… Les cheikhs se flattent d’avoir reçu une autre épée, celle du pontife Clément X. N’ont-ils pas fondé les plus grands monastères du Kesrouan ? Cet objet du XVIIIème, en cuivre argenté et acier, illustre la qualité de « chevalier romain » des Khazen, lesquels détiennent, en outre, le titre de « comte palatin ».


Non sans fierté, les Khazen actuels, juristes ou hommes d’affaires, continuent de porter leurs armoiries. Ils en ont de fort belles : « Parti d’azur et d’argent, d’une part à la montagne d’argent surmontée d’un cèdre de sinople et à la tour soutenue de deux lions avec deux rosés en chef ; le tout de gueules, d’autre part».